En France, en Suède au Danemark comme au niveau de la commission européenne, les attaques contre le chiffrement des communications se multiplient.
Au niveau national comme à celui de la Commission, la pression augmente sur le chiffrement de bout en bout des communications (end-to-end encryption, E2EE).
Début avril, la Commission Européenne présentait son plan ProtectEU, une nouvelle stratégie de sécurité interne. L’un des chapitres de la feuille de route concerne directement la nécessité de « fournir de meilleurs outils aux forces de l’ordre » et aux agences européennes. Dans son communiqué, la Commission annonçait par exemple vouloir renforcer la coopération entre Frontex, Eurojust et l’ENISA (Agence de l’UE pour la cybersécurité), mais aussi préparer une « feuille de route technologique sur le chiffrement et une analyse d’impact dans le but d’actualiser les règles de l’UE en matière de conservation de données ».
Du côté des États, la France vient de débattre ardemment pour la suppression de l’article 8ter de la loi Narcotrafic, qui aurait permis aux forces de l’ordre d’obtenir un accès aux messageries sécurisées. La proposition a été définitivement enterrée fin mars. Mais ailleurs en Europe, l’Espagne et la Suède s’attaquent au sujet, de même que le Royaume-Uni.