"(...) Il y a un autre élément qui, pour moi, est extrêmement intéressant : le RGPD est une contrainte juridique européenne. En Europe, vous êtes censés tous la respecter et on a déjà deux décisions de la Cour de justice de l’Union européenne qui nous disent que le droit américain fait qu’une entreprise qui obéit au droit américain ne peut pas être conforme au droit européen. Je suis sidéré que les entreprises du secteur ne se soient pas emparés de cela. Tous les géants français et européens qui touchent de près ou de loin à de l’informatique devraient utiliser ça pour pousser les Américains vers la sortie. Donc, vous avez intérêt à être particulièrement exemplaires sur le sujet privacy parce que vos concurrents américains sont incapables de l’être, puisque s’ils respectaient les normes européennes ils seraient hors la loi vis-à-vis des États-Unis et ils ne pourraient plus répondre aux injonctions de l’agent orange et c’est vachement important, parce que c’est ce qui vous permet de les pousser vers la sortie.(...)"
According to Surfshark, a third of data collected by these apps is susceptible to tracking by third-party advertisers or data brokers, posing a significant threat to user privacy.
In the latest study conducted by Surfshark’s Research Hub, an in-depth analysis of 100 popular apps has revealed troubling trends in data privacy practices. The research zeros in on shopping and food delivery apps, shedding light on the unsettling reality that Amazon Shopping and Wish are leading when it comes to collecting user data.
Durant quatre semaines, en octobre dernier, se sont tenues au tribunal de Paris les audiences du procès du « 8 décembre ». Dans cette affaire, sept personnes sont poursuivies pour « association de malfaiteurs terroristes ». Toutes contestent les faits reprochés et trois ans d’instruction n’auront pas réussi à faire émerger la moindre preuve de projet terroriste. Parmi les « preuves » avancées par le parquet et les agents de renseignement pour démontrer cette intention « terroriste », on retrouvait des éléments relatifs à l’utilisation d’outils de protection de la vie privée, censés illustrer une certaine clandestinité. Scandalisé·es, nous avions révélé et dénoncé vigoureusement cet amalgame dangereux et malhonnête.
Le 3 octobre prochain s’ouvrira le procès de l’affaire dite du « 8 décembre ». Sept personnes sont accusées d’association de malfaiteurs terroriste. Pour construire le récit du complot terroriste, les services de renseignement de la DGSI chargés de l’enquête judiciaire, le parquet national antiterroriste (PNAT) puis le juge d’instruction instrumentalisent à charge le fait que les inculpé·es utilisaient au quotidien des outils pour protéger leur vie privée et chiffrer leurs communications. Face à cette atteinte inédite, que nous documentions longuement il y a quelques mois, le temps de ce procès va donc être crucial dans la bataille contre les velléités récurrentes de l’État de criminaliser des pratiques numériques banales, sécurisées et saines, pratiques que nous défendons depuis toujours.
Le projet de loi visant à sécuriser et réguler l’espace numérique (aussi appelé « SREN » ou « Espace numérique ») est actuellement en discussion à l’Assemblée nationale, après avoir été voté en juillet dernier au Sénat. Ce texte, présenté comme une simple adaptation d’une série de règlements européens, change en réalité la manière de concevoir la régulation des plateformes en ligne. En voulant instaurer une censure autoritaire et extra-judiciaire, en voulant mettre fin à l’anonymat en ligne et en répétant les erreurs déjà commises avec la loi Avia, le gouvernement fait une nouvelle fois fausse route.